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Pourquoi seuls certains oiseaux adoptent-ils la formation en V pour voler ?

L’observation des ciels migratoires révèle que seules certaines espèces d’oiseaux, tels que les oies, canards, grues, cygnes, cormorans et pélicans, adoptent la formation en V pour leur voyage. C’est par exemple le cas des grues cendrées, grands migrateurs européens avec une envergure allant jusqu’à 2,40 m, qui migrent vers le sud de l’Espagne ou l’Afrique du Nord pour hiverner. Cette formation en V est plutôt l’apanage des grandes espèces, car les plus petits oiseaux ne possèdent pas la taille requise pour générer l’effet d’aspiration nécessaire à ce type de vol.

L’objectif derrière la vol en formation V : sécurité et économie d’énergie

Migration, malgré sa beauté, est un périple risqué et énergivore pour les oiseaux (menaces de prédateurs, mauvaises conditions météorologiques, maladies, déshydratation, dénutrition…). Voler en formation V offre des avantages de sécurité considérables : la présence de nombreux individus dissuade les prédateurs et permet une surveillance collective accrue. De plus, cette formation en V permet une économie d’énergie significative, réduisant jusqu’à 30% de l’énergie dépensée selon certaines études. Lorsqu’un oiseau vole en tête, il crée des courants d’air qui « portent » les oiseaux situés derrière lui, leur permettant de maintenir leur vitesse avec moins d’effort. Cette économie d’énergie se reflète aussi chez les cyclistes et les avions militaires qui utilisent le même principe d’aspiration.

Une coordination parfaite dans le vol en V

Pour créer une efficacité aérodynamique maximale, les oiseaux ne se positionnent pas seulement les uns derrière les autres pour former un V. Ils se disposent de façon décalée pour mieux surveiller les mouvements du groupe. Une étude sur de jeunes ibis chauves a démontré qu’ils maintiennent une distance précise entre eux pour profiter de l’aspiration, et que leurs ailes et battements sont synchronisés pour capter au mieux les courants d’air de leurs prédécesseurs.

Le relais, une tactique essentielle dans le vol en V

Contrairement à une croyance répandue, les oiseaux volant en V ne suivent pas simplement un leader. En fait, ils se relaient à la tête du groupe. L’oiseau en tête ne bénéficie pas du courant porteur et se fatigue donc plus vite. Lorsqu’il commence à faiblir, l’oiseau derrière lui prend la relève, ce qui permet au groupe de maintenir sa vitesse. Ainsi, chaque individu joue à tour de rôle le rôle de meneur, sans considération de liens familiaux ou hiérarchiques. Voilà qui met fin à l’idée d’un vol en V dirigé par un navigateur en chef !

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