Reconnaître le Macareux moine
Son nom scientifique est 'Fratercula arctica', de la famille des Alcidés (ordre des Charadriiformes)
À quoi je ressemble…
Le Macareux moine est de la taille d'un pigeon.
On le remarque à son bec volumineux et coloré d'où son surnom de "perroquet de mer" ou "clown des mers".
Le dessus du corps et des ailes est noir.
Le dessous du corps est blanc avec le dessous des ailes plus sombre.
Il a le dessus de la tête noire, les joues blanches, la nuque et le cou noirs.
Son œil est cerclé de rouge dans un triangle sombre avec un fin sourcil noir partant vers l'arrière.
Son gros bec est triangulaire et légèrement crochu.
Sa couleur est due à la succession de différentes couches cornées : la pointe est rouge, la base est bleu foncé entourée de jaune.
En plumage nuptial deux petites excroissances sombres entourent son œil : l'une au-dessus et l'autre en dessous, lui donnant un regard de clown. On l'appelle parfois "clown des mers" !
En dehors de la reproduction, le bec est plus petit, le tour de l'œil est gris sombre sans excroissance, ses joues grisâtres. On parle d'adulte internuptial.
Le juvénile ressemble à l'adulte internuptial (joues grises, gris sombre autour de l'œil sans excroissance), mais avec le bec bien plus petit et plus sombre.
Ses pattes palmées oranges en période de reproduction deviennent jaunes après l'épisode nuptial.
Mes chants, mes cris…
On peut entendre le macareux moine sur les sites de nidification.
Son cri est plaintif et étouffé. "arr-ouh"
Comment je me comporte…
Lorsqu'il est posé sur terre, on reconnaît sa silhouette ronde, souvent bien dressé et droit.
En vol, on reconnaît son corps court et trapu et sa grosse tête.
Ses courtes ailes le rendent plus habile à la nage qu'en vol.
Dans les airs, il doit battre rapidement les ailes et reste souvent proche de la surface de l'eau.
On le remarque parfois courir sur l'eau pour prendre les airs.
Les macareux sont grégaires : ils se déplacent et pêchent en groupe durant toute l'année.
On l'observe parfois le bec sous l'aile. En mer, il dort ainsi en se laissant flotter.
Comment je me reproduis…
Le Macareux moine est très grégaire l'été, il niche parfois en colonie très importante (plusieurs dizaines de milliers en Islande).
Il niche sur les pentes de falaises abruptes et herbeuses.
Chaque couple occupe un terrier qu'il réutilise d'année en année ou qu'il creuse avec son bec et ses pattes. Il utilise parfois un terrier de puffin ou de lapin.
Le bec très gros et très coloré est utilisé pour attirer la femelle.
L'accouplement se produit sur l'eau.
La femelle produit un seul œuf par an entre juin et juillet.
L'œuf est déposé dans un terrier creusé.
Ce que je mange…
Le Macareux moine est principalement piscivore (lançons, harengs, sprats, motelles…).
Il mange aussi des crustacés et mollusques.
Pour trouver sa nourriture, il plonge à partir de la surface d'un coup d'aile et bascule le corps de manière typique.
Puis, il "vole" sous l'eau grâce à ses ailes courtes et étroites avec ses pattes comme gouvernail.
Ce "vol" sous-marin peut aller jusqu'à 20 km/h.
Il avale ses proies sous l'eau sauf pour nourrir son petit.
Il peut stocker jusqu'à 30 petits poissons à la fois dans son bec.
En plongée, ses yeux sont protégés par une paupière transparente : la membrane nictitante.
Où me trouver…
Le Macareux moine vit en haute mer. C'est un oiseau marin pélagique.
De mars à avril, il quitte la haute mer et rejoint la côte et les sites de nidification (îles et littoral des continents). Il repart en haute mer en septembre.
Sa répartition est strictement nord-atlantique. Ici, sur les Iles Féroé.
En Europe, des populations importantes se reproduisent en Islande.
On en retrouve de manière plus réduite en Irlande, Écosse, Scandinavie et en France.
En France, une importante colonie vient se reproduire en Bretagne (dans la réserve des Sept-Iles).
Il peut vivre vingt-deux ans environ.